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    Le fruit défendu

     

     

    Les yeux rivés sur le hublot,

    Fenêtre ouverte sur mes rêves, 

    J'attends que cela s'achève 

    Pour tirer le rideau.   

     

    Le sable s'écoule doucement 

    Cristallisant le temps qui s'égraine, 

    Me poussant continuellement 

    Au bout de toutes mes peines.   

     

    Je possède ce que je n'ai pas 

    Tel le fruit de la passion défendue. 

    C'est comme l'offrir à la vue 

    Sans permettre de le garder pour soi.   

     

    Certains disent qu'à la longue 

    On s'habitue... 

    Mais force est de constater 

    Que ce n'est pas le cas.   

     

    Chaque minute loin de toi 

    A petit feu me tue... 

    Alors que je me sens vibrer 

    Lovée au creux de tes bras.   

     

    Approche l'heure tant attendue, 

    Celle de l'instant où je t'offrirai 

    Mon âme et mon cœur nus 

    En visant modestement l'éternité.   

     

    On ouvrira alors le rideau 

    Sur une nouvelle fenêtre de rêves. 

    Ensemble, nous fixerons le hublot 

    Jusqu'à ce que vienne le jour de trêve.   

     

    Nul ne sait ce qu'il adviendra 

    Mais cela n'a guère d'importance 

    Tant que pour moi tu seras là 

    Je ne connaîtrai plus la souffrance.

     

     


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    Danse hésitante,

    Valse vacillante,

    L'exaltation décante.

     

    Un pas devant l'autre,

    Longue errance à bout d'air,

    Rythmée par les cycles lunaires,

    Sur une terre qui n'est pas la vôtre.

     

    Hanté, le vague à l'âme,

    Bien distancé de toute facilité,

    Encore et toujours plus, dispersé,

    Inexorablement attiré par la flamme.

     

    Danse hésitante,

    Valse vacillante,

    L'exaltation décante.

     

    Accompagné de voix intérieures opposées,

    Rapiécé, rafistolé et raccommodé maintes fois,

    Enfant de la lune, rien en ce monde ne guide tes pas.

    Tu ne peux compter que sur toi et tous tes rêves de beauté.

     

    Toujours aller de l'avant et ce, quoiqu'il en coûte,

    Ne jamais regarder en arrière et se masquer du sourire,

    Petit enfant de la brume partage son quotidien avec le pire.

    Bien des cauchemars ont peuplé les nuits, tu cherches ta route.

     

    Danse hésitante,

    Valse vacillante,

    L'exaltation décante.

     

    Comment atteindre son soleil

    Quand on vient de si loin dans la nuit ?

    Efface-t-on les nuages après tant de pluies ?

    Peut-on transformer des immondices en merveilles ?

     

    Petit enfant de la lune, un jour tu seras une plume.

    Enfant de la brume, prends bien soin du feu qui s'allume.

     


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  • Au delà des rimes

     

     

    Les feuilles dansent sur la voie déserte

    Il fait bien plus sombre qu'il n'y paraît.

    Le chant du vent, symphonie muette,

    Rythme le temps qui ne fait que passer.

     

    A travers les interstices de la porte,

    La lumière transperce l'obscurité.

    Toute petite, malgré tout tu dois être forte.

    Personne ici bas ne doit t'entendre pleurer.

     

    Par delà la porte,

    Ils attendent le moment opportun

    Pour encore mieux te bafouer.

    Mon ourson et moi ne faisons plus qu'un

    Tapis dans ma grotte.

     

    De longs sanglots réprimés, une sensibilité refoulée,

    De beaux rêves sacrifiés et une insouciance envolée

    Ont peuplé le fil d'une brève enfance avortée

    Avec pour seul réconfort le fantôme d'un père évaporé.

     

    Rendez moi mon innocence !

    Redonnez moi mes yeux d'enfants !

    Vos âmes hideuses sentent le rance

    Et je ne les porterais pas éternellement.

    

     


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    It rains on my soul,
    Deep and violent sadness.
    Hiding me in a hole,
    Looking for happiness.

    A part of me is near,
    So far away from my heart,
    Only dancing with fear
    And feeding me with art.

    I would take care of your dreams
    And burn the dark cloth of life.
    I want to hold you in my arms,
    And, forever, live in your light.

     

     


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    Il se répand de mille façons,

    Prend tous les visages,

    Attaque à tous les âges,

    Jusqu'à faire perdre la raison.

     

    Il éloigne le discernement,

    Déploie tous les mirages,

    Transforme les paysages,

    Jusqu'à l'enfermement.

     

    Il s'étend sans compassion,

    Corrompt tous les organes,

    Rend le cerveau en panne,

    Et ce, jusqu'à l'aliénation.

     

    Or rien n'est immuable,

    Il existe une antidote

    Pour ne plus être l'hôte

    De toutes ses fables.

     

    Contemple ton fort intérieur,

    Recouvre la vision,

    Fais taire les obsessions,

    Et laisse toi aller au meilleur.

     

    Ecoute battre ton cœur,

    Reprend ta respiration.

    Fixe donc ton attention

    Sur la plus belle des fleurs.

     

    L'amour,

    De soi, d'autrui

    Qui toujours

    Te guérit.

     

     

     


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