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    Vivre ses rêves signifie-t-il se voiler la face avec des chimères ? Si près du but, quel est ce sentiment d'échec ? Comment démêler le vrai du faux ?

    Je me sens comme un enfant qui ne sait pas encore bien faire la distinction entre le réel et l'imaginaire. D'où vient cette tristesse ? D'un passé encore trop présent sûrement. De sentiments et de sensations qu'on pense avoir laissé derrière soi mais qui finissent toujours par resurgir au premier plan.

    La joie de vivre s'est envolée avec la pluie pour laisser place à la mélancolie. Où sont mes repères ? Sur quoi puis-je baser ma ligne de conduite ? Va-t-il me manquer toute ma vie ? Vais-je toujours me sentir profondément blessée par des faits anodins pour le commun des mortels ? Vais-je arriver à surmonter tout ça ? Qui suis-je ? Où vais-je ? Pourquoi ?

    Une spirale d'interrogations soulevées par un grain de sable au milieu d'un océan désertique. Un grain de sable insignifiant balloté au grès du vent qui ne se sent appartenir à aucune dune. Une erreur de la nature, une anomalie monstrueuse qui n'a aucune raison d'être.

     

    Des hauts, des bas. Très bien. Demain est un autre jour, oui mais aujourd'hui ? Pourquoi j'ai si mal encore aujourd'hui ? Est-ce qu'un jour cela ne sera vraiment plus que du passé ? Je ne veux plus entendre ses éclats de voix et je ne veux plus ressentir ce qu'elles ont pu suscité. Je ne veux plus savoir ce que signifie la déception profonde, l'insécurité la plus totale et l'autisme.

    Il faut que ça cesse. Comment peut-on être habité par des choses aussi contradictoires ? Je veux vivre. Laissez moi vivre satanés démons du passé ! Est-ce que c'est ça la folie ? Etre attiré par la lumière comme un papillon de nuit jusqu'à que les ailes finissent par bruler faute de prudence ?

    Laissez moi m'envoler vers mes rêves aussi légère qu'une plume pour croquer la vie. Redonnez moi mon amour, je vous laisse vos incertitudes.

    I don't want to be a part of this mad world anymore.

     


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    Peu importe la tournure du chemin, c'est la destination qui compte.


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    Pourquoi le respect du libre arbitre est-il souvent interprété comme un désamour ? N'est-ce pas pourtant la plus belle preuve d'amour qu'on puisse faire que de respecter un choix qu'on ne partage pas forcément ? C'est quoi l'amour sinon ? Imposer sa vérité ?

     


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    Il ne s'agit pas de faire preuve d'un manque de respect quand on doute, il s'agit d'assumer toute son humanité.

     


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    La danse commence comme une feuille rougie par l'automne entamant une longue descente vers le sol. Tel l'arbre qui perd son feuillage, elle se déleste du superflu pour ne conserver que les racines et les fondations d'une œuvre en pleine déconstruction. Elle pose le doigt dans un engrenage, se prépare au voyage et pose les premiers pas d'une valse intemporelle.

    Le vent la pose à proximité de ses racines, elle revient vers ses origines et se confronte à ses premiers démons. Elle assiste impuissante à sa propre régression malgré tout nécessaire pour débuter son initiation.

    Le froid la tiraille, la peur de se dessécher est tenace. Il y a pourtant toujours un souffle chaud rassurant ses nuits les plus glaciales. Ses jours raccourcis sont sporadiquement inondés de raies de lumière perçant les nuages.

    Dans la plus grande incertitude, elle retourne à la terre pour nourrir ses racines et dans un demi sommeil, elle débute une tumultueuse ascension vers les sommets de son exploration.

    L'hiver est long et les bourdons tardent à poindre. La mutation se fait lancinante. Le dégel est annoncé par le chant des oisillons. Le redoux stimule son éveil. La larve se transformera-t-elle en papillon ?

    Elle sent la sève bouillonner depuis les tréfonds. La douceur s'installe et amorce l'émulsion printanière. Elle vogue en quête d'une tanière regardant droit vers l'horizon. Ses sens tressaillent et l'invitent à l'abandon. La chaleur initie l'éclosion.

    L'euphorie estivale devient danse infernale. Elle entend du fond de ses entrailles une nouvelle rumeur dont elle ne connait pas encore le nom. Elle se joue du destin et défi des peurs ancestrales. La valse devient une transe réduite à sa plus simple expression. Elle se perd dans une tempête d'émotions et chancelle au milieu de ce tourbillon.

    Des pluies diluviennes lessivent son âme tandis que les feuilles encore vertes se balancent au gré des éléments. La fraîcheur ravive la raison jusqu'à ce que la dernière feuille vacille et regagne sa source. Riche d'un nouveau cycle, elle oppose le cœur à la raison. Le noir se teinte de blanc et distille une essence inédite.

    Des ailes cornues et des ongles affûtés dissimulent mal une certaine fragilité. La folie combat l'austérité. Le scintillement de la nacre lutte contre l'obscurité là où deux âmes viennent s'affronter. La bataille fait rage.

    Elle se demande bien vers quelle destination le vent finira par la pousser.

    D'une lente complainte, elle accompagne le froid qui doucement réapparaît...

     

     


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