• La vie continue...


    Au delà des rimes


    La vie continue...

     

    Et c'est bien là que réside le cœur du problème !

     

    A quoi bon ? Pourquoi suis-je ici ? Pourquoi suis-je moi ? Quel est le sens de la vie en général et de la mienne en particulier ? Autant de questions qui s'entrechoquent sans jamais trouver de réponses valables.

     

    J'ai mal, si mal dans mon cœur, dans mon corps, dans mon âme. Tout est si sombre... L'obscurité est d'une densité telle que j'ose à peine entrevoir la lumière. Chaque éclaircissement est aussitôt masqué par un nouveau nuage, toujours plus grand et plus profond que le précédent. Ainsi va la vie ? Je ne saurais dire mais c'est en tout cas ce qui caractérise la mienne depuis ma naissance, jour maudit.

     

    Le malheur, la douleur, la terreur...

    Tant de mots, tant de maux...

     

    Je traverse l'existence en apnée à la recherche d'une once de fraîcheur. Quand je pense pouvoir l'absorber, elle s'évapore aussitôt sans autre bruit que mon souffle coupé. Suspendue au dessus du vide, j'observe le chaos. Mon chaos, mon chemin sinueux qui explore des voies inattendues et bien loin des sentiers battus. Suis-je condamnée à la différence ? À l'indifférence très certainement...

     

    Qu'est-ce que la vie ? Qu'est-ce que l'envie ? L'envie de vivre ? Je ne sais pas, je ne sais plus, l'ai-je su ? Doutes douteux et tortueux... Pourquoi persévérer sur ce sillon semé d'épines où mon sang verse ma substance sans consistance ? Que de questions sans aucun indice me permettant d'y répondre.

     

    On dit que la musique adoucit les mœurs. Le chant du cœur ouvre le champ de ma perception. Sans sa rumeur mon âme se meurt. Saccadée, coulante ou lancinante, elle nourrit ma fleur et empreigne mon humeur tantôt d'aigreur, tantôt d'ardeur ou de douceur.

     

    Quels sont ces pleurs ? Longs sanglots réprimés... Je ne veux pas sentir sur ma joue ces larmes couler. Sentiment de faiblesse, je ne me sens capable d'aucune prouesse. C'est ainsi que ma volonté s'affaisse et sonne le glas d'un combat inachevé. Mais contre quoi te bats-tu ? Contre mon ego, contre ma lassitude qui malgré tout et sans prélude guide mes pas hasardeux sur la piste de ma destinée.

     

    Je connais ma provenance sans avoir où aller. Je refuse de me vouer à la Providence, vaste fumisterie qui n'est bonne qu'à impressionner une masse beuglante de moutons enragés. Tumeur qui gangrène depuis des siècles et des siècles nos sociétés, divise les peuples et motivent les armées. Carcan opprimant pour oppressés, je le laisse aux autres préférant encore errer sans but ni espérances prédéterminées.

     

    Sans guide, sans foi ni loi, je ne souhaite pas suivre le berger quitte à laisser mon esprit encore suppurer, ma chair suinter et devoir répondre un jour de tous mes méfaits. Loin d'être fière de ce que je suis et de ce que j'accomplis, je persiste dans la lâcheté. Celle qui me pousse à voguer entre deux eaux, l'une d'une limpide clarté, l'autre d'une noirceur avérée. Funambule sur le fil du rasoir, noctambule qui rôde autour d'un futile espoir : celui d'accéder à la paix.

     

     

    20/02/2010


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