• L'être ailé





    Face aux remous perpétuels
    Aux imprévus,
    A l'impromptu,
    Se ravive un sentiment éternel.

    Celui qui fend mon amure,
    Fait tomber le masque,
    Rend mon cœur flasque
    Et prédisposé à l'obscur.

    Ainsi ma volonté prend peur,
    Je veux dormir.
    Ma joie de vivre se meurt,
    Je veux partir.

    Tiraillée de toutes parts
    Implorant le faucheur,
    Je compte les heures
    Me languissant le départ.

    Le regard dans le vide,
    Je contemple la pluie,
    Écoutant le clapotis,
    Drôle de rythme sordide.

    C'est alors qu'apparaît la lueur,
    Celle que je n'attendais plus,
    Celle qui prend le dessus.
    Une présence incarnant le bonheur.

    Quoi dire ? Quoi penser ?
    Comment réagir ?
    Je me sens frémir,
    J'ai besoin de pleurer...

    Trop de larmes ont coulé !
    Il attrape ma main,
    La réchauffe en son sein
    Et me tire de l'autre côté.




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