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    Au delà des rimes

     

    Le regard perdu dans l'horizon

    Affronte les démons qui te ronge

    Et songe...

     

    Où sont le cœur,

    L'âme et la raison ?

     

    Cherchant la lueur,

    Combattant la torpeur,

    Tu scrutes ta raison.

     

    D'où proviennent ces émotions ?

     

    A tout cela, je dis non.

     

    Peut-être à tort ?

     

    Sors de mon corps !

    Rejoins l'horizon,

    Je ne veux plus entendre ton nom...


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    En l'absence de toute présence,

    Habitée de silence,

    Rien de bien,

    Rien de bon...

    Telle est ta maison.

     

    Loin de tout réconfort,

    Lasse du moindre effort,

    Rien de bien,

    Rien de bon...

    Telle est ta destinée.

     

    Personne d'autre sur qui compter,

    Que cet estomac noué,

    Rien de bien,

    Rien de bon...

    Nul rêve auquel s'accrocher.

     

    Quelle est donc cette existence

    Où chaque épreuve affrontée

    En fait naître une nouvelle à surmonter ?

    Quand viendra la délivrance ?

     

    Non décidément :

    Ni rien de bien,

    Ni rien de bon

    Ne meuble ton foyer.

     


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    L'âme disloquée,

    Dispersée,

    Et tiraillée

    Entre deux forces diamétralement opposées.

     

    Les sens en effervescence,

    Pure décadence,

    Infiniment teintée d'arrogance.

     

    L'enveloppe charnelle

    Éphémère écrin

    Dont les ritournelles

    Incarnent l'accomplissement du destin.

     

    Quand le tout parle au néant

    A travers la fissure,

    La peur vient inévitablement

    Poser sa morsure.

     

    Course à l'expérience,

    Symbole d'espoirs vains

    Et parcours d'une distance

    Illusoirement sans fin.

     

    La tête craquelée,

    Les jambes froissées,

    Le ventre perforé.

    J'entends cette femme me parler.

     

    Je tend pour mieux écouter

    Les secrets qu'elle vient me dévoiler...

    Entrelacs de chuchotements

    Dont les seuls sons lancinants

    Me donnent envie de pleurer.

     

     


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    La danse commence comme une feuille rougie par l'automne entamant une longue descente vers le sol. Tel l'arbre qui perd son feuillage, elle se déleste du superflu pour ne conserver que les racines et les fondations d'une œuvre en pleine déconstruction. Elle pose le doigt dans un engrenage, se prépare au voyage et pose les premiers pas d'une valse intemporelle.

    Le vent la pose à proximité de ses racines, elle revient vers ses origines et se confronte à ses premiers démons. Elle assiste impuissante à sa propre régression malgré tout nécessaire pour débuter son initiation.

    Le froid la tiraille, la peur de se dessécher est tenace. Il y a pourtant toujours un souffle chaud rassurant ses nuits les plus glaciales. Ses jours raccourcis sont sporadiquement inondés de raies de lumière perçant les nuages.

    Dans la plus grande incertitude, elle retourne à la terre pour nourrir ses racines et dans un demi sommeil, elle débute une tumultueuse ascension vers les sommets de son exploration.

    L'hiver est long et les bourdons tardent à poindre. La mutation se fait lancinante. Le dégel est annoncé par le chant des oisillons. Le redoux stimule son éveil. La larve se transformera-t-elle en papillon ?

    Elle sent la sève bouillonner depuis les tréfonds. La douceur s'installe et amorce l'émulsion printanière. Elle vogue en quête d'une tanière regardant droit vers l'horizon. Ses sens tressaillent et l'invitent à l'abandon. La chaleur initie l'éclosion.

    L'euphorie estivale devient danse infernale. Elle entend du fond de ses entrailles une nouvelle rumeur dont elle ne connait pas encore le nom. Elle se joue du destin et défi des peurs ancestrales. La valse devient une transe réduite à sa plus simple expression. Elle se perd dans une tempête d'émotions et chancelle au milieu de ce tourbillon.

    Des pluies diluviennes lessivent son âme tandis que les feuilles encore vertes se balancent au gré des éléments. La fraîcheur ravive la raison jusqu'à ce que la dernière feuille vacille et regagne sa source. Riche d'un nouveau cycle, elle oppose le cœur à la raison. Le noir se teinte de blanc et distille une essence inédite.

    Des ailes cornues et des ongles affûtés dissimulent mal une certaine fragilité. La folie combat l'austérité. Le scintillement de la nacre lutte contre l'obscurité là où deux âmes viennent s'affronter. La bataille fait rage.

    Elle se demande bien vers quelle destination le vent finira par la pousser.

    D'une lente complainte, elle accompagne le froid qui doucement réapparaît...

     

     


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